La Vierge de Fatima et l’Institut Pontifical Jean-Paul II
Anthropotes n°33/2017
Repris par « La nouova bussola quotidiana »
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La fondation de l’Institut Jean-Paul II devait être annoncée publiquement pendant l’audience ordinaire du mercredi, le 13 mai 1981. L’institut est né d’une profonde inspiration - d’origine divine selon moi – de Jean-Paul II, de sa profonde estime de l’amour conjugal, de sa conviction que l’avenir de l’homme et de l’Eglise serait le mariage et la famille.
Ce fut lui, le Saint Père, qui orienta la construction de la philosophie et la théologie proposée par l’Institut. Il voulait être tenu au courant des programmes et il a reçu tous les professeurs en octobre 1981 à Castel Gandolfo pour être informé par chacun du contenu de son cours.
Et c’est justement au début de l’audience du 13 mai 1981 que Jean-Paul II fut blessé gravement. A partir de ce moment je me mis à penser qu’il y avait un lien profond entre l’inspiration originelle, le Message de Fatima et l’Institut. Et c’est pour cela que j’ai demandé et obtenu de placer l’Institut sous la protection de la Vierge de Fatima.
Nous étions au début de la troisième ou quatrième année académique - je ne me souviens plus avec précision - quand j’eus la confirmation extraordinaire de tout cela. Nous traversions un moment difficile. J’ai écrit à Sœur Lucie, la voyante de Fatima, en l’informant simplement de l’existence de l’Institut, mais surtout pour lui demander ses prières. J’ai conclu la lettre en lui disant qu’elle n’avait pas besoin de prendre la peine de me répondre.
A mon profond étonnement, peu de temps après, une lettre signée de Sœur Lucie m’est parvenue. De cette lettre me restent gravées dans le cœur les derniers mots qui disaient : Viendra un temps où la lutte décisive entre Satan et le Règne du Christ se produira dans le mariage et la famille. Il y aura de grandes persécutions contre ceux qui défendent le mariage et la famille ; mais n’ayez pas peur, Notre Dame lui a déjà écrasé la tête. Ce furent pour moi et pour tous des paroles de grande consolation. Nous étions en train de traverser une période pendant laquelle l’Institut était attaqué avec une grande violence à l’intérieur et à l’extérieur de l’Eglise.
J’ai demandé le soutien du Saint Père Jean-Paul II. Un soir il m’a dit – je dînais avec lui – « ne t’inquiète pas, nous sommes dans le même sac et nous prendrons les mêmes coups ». La « prophétie » de Sœur Lucie se réalise sous nos yeux. Mais cela ne doit pas nous troubler : Notre Dame lui a déjà écrasé la tête. Je suis reconnaissant envers le Prof. Grygiel, l’un des pères fondateurs de l’Institut, et socius in passione Christi à cause de l’Evangile du mariage.
Traduction Caroline Colin
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